Archéologie funéraire de Vohémar : Culture matérielle et patrimonialisation.

L’archéologie funéraire de la nécropole de Vohemar située sur la cote nord-est inaugure en 1899 les premières fouilles archéologiques à Madagascar sous l’initiative de quelques administrateurs coloniaux et poursuivie par des scientifiques jusqu’en 1962. Les campagnes de fouille ont permis d’ouvrir plus de 600 sépultures et outre les restes humains ; ont livré d’innombrables objets d’importation comme de la céramique chinoise, des armes, de la verrerie, des bijoux et des miroirs en bronze mais également des objets produits sur place : des marmites en chloritoschiste. L’étude de ces vestiges révèle un immense trésor de mobilier funéraire témoignant une civilisation très riche mais perdue que les scientifiques ont attribué au peuple nommé Rasikajy et prouve que cette région était liée aux réseaux florissants du commerce de l’océan-indien dès le premier millénaire de notre ère. Les collections de la nécropole de Vohemar sont conservées dans trois musées différents dont l’Institut de Civilisations Musée d’Art et d’Archéologie de l’Université d’Antananarivo, le musée du Quai Branly à Paris et le musée d’Histoire Naturelle à Nîmes. La présente contribution a pour objectif de faire connaître cette culture matérielle riche mais ignorée et réfléchit sur un projet de création de musée à Vohemar en s’appuyant sur la collaboration scientifique avec les musées détenteurs des collections à l’extérieur pour le retour de ces biens culturels afin que le peuple malagasy puisse se réapproprier de son patrimoine et qu’il soit fier de son histoire.

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14/09/2023