INSÉCURITÉ DANS LES ZONES D’ÉLEVAGE
SAMISOA
Les formes et les méfaits de l’insécurité dans les zones d’élevage sont bien connus ; nous essayons
d’appréhender le problème sur d’autres orientations.Ce paradigme nous fait poser quelques questions pour
bien comprendre les dessous de la réalité de l’insécurité :à qui profite la pérennité de ce phénomène ?
L’abandon de l’environnement humain dans ces zones lointaines du pouvoir étatique est-il voulu ? Un
système sapé à la base est -il un but cherché ou est-ce le résultat de certaines circonstances?
Face aux valeurs traditionnelles bafouées, les tenants du pouvoir locaux recréent une sorte de glacis
protégeant la sécurité de leur environnement tant physique qu’humain malgré les difficultés de situations
qu’ils doivent surmonter. Pour y faire face,un système de ralliement des sociétés fondé sur trois piliers a été
pensé et d’un commun accord entre to teny et mpita-kazomanga d’une part et population d’autre part pour
faire face à ce phénomène.
– le premier pilier, c’est de puiser aux fins fonds des âges, des pratiques expérimentées et réalisées au
fil des siècles ; qui sont une caution bien solide pour maintenir l’idéal socio-culturel répondant à la
finalité de la société de vivre dans la paix. En effet, l’orientation du système d’élevage extensif a été
toujours pratiqué dans le cadre du fananan-drae et du famosora. Ce cadre est le modèle qui protège
les individus en étant un véritable code pastoral.
– le second, est la création d’un nouveau pouvoir dans le cadre du raza. Il servira de cadre à
l’administration du niveau local. Ceci se fera pour rehausser la valeur locale et la logique sociétale.
– le troisième, est la mise en place de dina, qui est un outil efficace, un modèle de référence de gestion
intégrée d’équilibre, mais qui a été souvent vidé de son contenu par le fanjakana. Pourtant c’est une
structure voulue d’un commun accord pour la bonne marche de la société rurale, du fait de ses
principes de gestion du vouloir vivre ensemble.
Le pouvoir local, par le biais de ces structures, peut garantir pleinement la paix dans sa fonctionnalité si
les vraies obligations sont maintenues dans la légitimité.
Mots-clés:
normes sociales, déresponsabilisation des ruraux, dina, code pastoral
04/09/2024