UNIVERSITÉ, VIOLENCES, POUVOIR(S) : POUR UNE ÉTHIQUE DE LA COMMUNICATION

RAKOTOANOSY Monique

284 “Une université publique, sanctuaire de la pensée libre, de la réflexion critique, du savoir, du partage, de la philosophie de la relation… Créative, proactive, responsable, garante de l’harmonie et de la paix , pour un Madagascar régénéré.” Tel est le futur désiré pour 2050. L’observation du campus d’Ambohitsaina notamment révèle, aujourd’hui, une institution au cœur d’enjeux de pouvoirs politiques, financiers, théâtre de violences multidimensionnelles, multiformes : physiques, symboliques, psychologiques, verbales… manifestes ou sournoises, pulvérisant les énergies, inhibant l’éthique universitaire. Les dispositifs en place : tripatouillage de textes, dictature politico-étatique, commerciale, militaire ont fragilisé sa population et lourdement affecté les représentations. L’institution n’échappe pas au diktat de la théologie économique dominante de l'État supranational, dont les applications resteront mortifères pour nos sociétés, si non interrogées, régulées.. Notre approche prospective, anticipatrice, stratégique, est sans complaisance face à la pensée bloquée. La planétarisation de la violence aujourd’hui exige l'audace d’une démocratie en humanité à co-construire dans une intelligence collective, en puisant dans notre patrimoine à (re)penser, à (re)interpréter, celle de “La charité universaliste ou la solidarité humaine”(Dama-Ntsoha), émancipatrice… celle de l'empowerment des acteurs universitaires pour le contrôle de leur territoire.

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04/09/2024